Ombrie, le cœur vert de l’Italie


tinéraire d’une semaine pour découvrir l’Ombrie.Journal lu 1623 fois

ombrie, le coeur vert de l'italie

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Le cœur de l’Italie a la forme et les couleurs de l’ Ombrie , une petite région nichée dans les Apennins au milieu de la botte, à mi-chemin entre la Tyrrhénienne et l’Adriatique. Un territoire dans lequel se perdre parmi les collines plantées de vignes d’où est né Sagrantino, parmi les espaces incommensurables de la Piana di Castelluccio qui au mois de floraison se transforme en un tapis arc-en-ciel, parmi les innombrables clochers d’églises construites par empilement briques et pierres. Malgré le fléau des tremblements de terre qui affligent ces zones depuis des siècles (le plus récent remonte à 2016), les populations font preuve d’un esprit résilient et continuent de se relever, au milieu des décombres et de nombreuses épreuves.

Mon itinéraire estival s’étale sur une semaine et serpente à travers les routes provinciales sinueuses qui relient les principales villes.

Orvieto, premier arrêt

Le centre d’ Orvieto coïncide avec la grande place dominée par la cathédrale . À toute heure du jour (et du soir), vous trouverez quelqu’un qui contemple ce chef-d’œuvre. La beauté se concentre sur la façade où les lignes dures du gothique se mêlent aux éléments classiques de l’art roman italien : le revêtement en marbre polychrome, les portails évasés, les bas-reliefs. Pour embellir cette véritable œuvre d’art, nous pensons aux mosaïques qui racontent certains épisodes tirés de l’Ancien Testament. Le co-protagoniste de ce spectacle mis en scène chaque jour est la lumière : selon l’heure de la journée, la façade change de couleur, tantôt teintée de teintes rougeâtres, tantôt de reflets dorés.

Sur la Piazza Duomo, plus exactement au numéro 23, vous trouverez la billetterie (et le point de départ) du métro Orvieto . C’est un chemin qui ne peut être utilisé qu’accompagné d’un guide qui mène dans les entrailles de la ville à travers une série de tunnels et de grottes d’origine étrusque. Une véritable « ville sous la ville », initialement creusée pour l’approvisionnement en eau en cas de siège. Au fil des siècles ces hypogées se sont transformées selon les besoins de la période historique, devenant parfois moulins à huile, pigeonniers ou simples caves. C’est une expérience que je recommande fortement, accompagnée d’une visite au spectaculaire Pozzo di San Patrizio. En fait, il faut savoir qu’Orvieto est aussi connue pour sa conformation géologique particulière : elle s’élève, en effet, au sommet d’une colline de tuf et de débris de lave. Cette particularité se remarque surtout en arrivant de l’extérieur, avant d’emprunter la route montante qui mène au centre ou de regarder depuis l’un des nombreux balcons qui s’ouvrent sur la campagne environnante.

Le centre historique d’Orvieto est traversé par le Corso Cavour, la route principale dominée par les magasins vendant des produits alimentaires et artisanaux liés à la région. De là partent de nombreuses rues pavées, souvent réservées à la circulation piétonne, débouchant sur des églises, des petits parcs et de jolies places. Lors de votre visite, n’oubliez pas de jeter un coup d’œil à la célèbre Torre del Moro et à la forteresse d’Albornoz qui se dresse à côté du Pozzo di San Patrizio.

Informations pratiques

Où dormir ? J’ai trouvé à l’ hôtel Duomo une solution pratique et pratique pour dormir au centre. De la fenêtre de ma chambre, il y avait une vue splendide sur les toits et même le Duomo pouvait être aperçu.

Où laisser la voiture ? De nombreux hôtels situés dans la zone piétonne ne disposent pas de parking ou permettent de profiter d’étals spéciaux à des prix démesurés. Je vous conseille de laisser votre voiture dans le grand parking de la Via Roma ( ex Caserma Piave ). Le parking coûte un euro par jour.

Quoi et où manger ? Parmi la longue liste de plats typiques d’Orvieto, je signale tout d’abord le palomba (ou pigeon). Vous pouvez le déguster avec un accompagnement de haricots all’uccelletto dans le restaurant qui porte son nom ( La Palomba , en fait). Les réservations sont obligatoires pour pouvoir trouver une place. Évidemment, tout le gibier en Ombrie est savamment cuisiné, mais les premiers plats ne le sont pas moins. La coupe de pâtes typique de ces régions est l’umbricello (ou umbrichello) servi avec une sauce à la viande ou aux truffes (inutile de vous dire qu’il est aussi bon râpé en ce moment sur une bruschetta au pain chaud). Deux autres entrées délicieuses sont la panzanella (une soupe à base de pain mouillé servi avec des légumes) ou les nids d’hirondelle garnis de fromage pecorino et de miel. j’ai essayé ce dernierTrattoria del Moro Aronne , une autre institution Orvetan. Pour un déjeuner rapide, en revanche, je vous conseille l’ Oleoteca Bartolomei qui dispose de quelques tables au fond de la boutique où vous pourrez déguster leur huile (produite à une trentaine de kilomètres, parmi les oliveraies près de Montecchio) accompagnée de plateaux colorés . Enfin, je recommande une halte pour un café ou un dessert à l’historique Caffè Montanucci (vous pouvez le trouver sur le Corso Cavour).

Conseil de voyage : Orvieto est située dans une position stratégique, à quelques kilomètres du Latium. Il peut devenir la base idéale pour visiter :

  • Civita di Bagnoregio le village de la province de Viterbo défini comme « la ville mourante » en raison de l’érosion avancée de la colline sur laquelle il repose. Un long pont (toujours bondé, sauf tôt le matin) sépare cette poignée de maisons du « continent ». Tout autour une vallée de ravins qui la rend encore plus suggestive. L’accès est payant et le billet peut être acheté en ligne ou directement sur place.
  • Parc des Monstres de Bomarzo connu pour les grandes sculptures en pierre, aux traits grotesques, qui se cachent dans la végétation.

Todi, deuxième étape

Pour arriver à Todi, en partant d’Orvieto, on longe le lac bleu de Corbara où les rangées ordonnées descendent vers la rive et le lit du Tibre. Une route alternative est la SP92 qui monte jusqu’à Montecchio, parmi les vignes et les oliveraies, et qui descend ensuite dans la vallée. Immergée dans le vert Val Tiberina, Todi est l’une des villes les plus fascinantes de l’Ombrie : l’ancienne ville repose sur le sommet d’une colline et les maisons semblent s’emboîter parfaitement les unes dans les autres, dans un puzzle dominé par des nuances d’ocre. Une combinaison gagnante, capable de ravir le cœur des nombreux touristes qui traversent ces régions chaque année.

Le centre historique de Todi est facilement accessible à pied en traversant le Parco della Rocca avec une agréable promenade parmi les pins maritimes, accompagnée du chant des cigales. C’est une solution économique qui vous permet de laisser votre voiture dans l’un des rares parkings gratuits. L’aire de repos est située à côté du temple de Santa Maria della Consolazione , un édifice Renaissance probablement conçu par Bramante (dans le style de la basilique Saint-Pierre) qui se dresse à l’extérieur des murs médiévaux. L’ascension se termine près de l’ église de San Fortunato, connue pour sa position élevée et pour les deux lions qui veillent sur la porte d’entrée. L’intérieur est assez dépouillé, mais mérite tout de même une visite car il abrite la tombe de Jacopone Da Todi


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